Durant cette saison 2024/25, le groupement FRM dispose de 16 équipes dans les championnats des catégories juniors A, B, C, D et une équipe féminine loisirs qui est en plein développement. Au terme du premier tour de championnat, Alexis Fakataulavelua, directeur technique dresse un bilan intermédiaire.

Quel bilan tires-tu des performances des 16 équipes FRM durant ce premier tour?
Nos équipes ont globalement réalisé un excellent premier tour. Celles engagées en Youth League se démarquent par leur niveau de jeu et leur positionnement au classement. En Promotion et premier degré, nos équipes ont assuré leur maintien avec brio pour accéder au second tour. Par ailleurs, nos équipes de deuxième degré ont livré un premier tour très prometteur et surprenant.

Cette saison, notre priorité est la stabilisation, notamment sur le plan sportif. Nous avons atteint le nombre maximal d’équipes et, depuis 2018, nous lançons régulièrement de nouveaux projets sportifs que nous devons constamment coordonner et renforcer. De plus, avec l’arrivée de neuf nouveaux entraîneurs cette année, notre objectif est de les intégrer rapidement et efficacement dans notre structure afin de les aligner avec notre programme de développement.

Ainsi, la formation de nos entraîneurs demeure pour nous un axe essentiel. Pour les accompagner au mieux, nous avons établi cette saison un partenariat avec Maurice Glur, psychologue du sport. Ce partenariat permettra d’organiser tout au long de la saison des modules de formation intégrant des aspects psychologiques aux entraînements et en compétition.

Enfin, je souhaite exprimer ma gratitude envers nos joueurs pour leur motivation, nos entraîneurs pour la qualité de leur encadrement, et les parents, toujours aussi nombreux chaque week-end pour soutenir nos équipes.

Les équipes FRM sont reconnues pour la qualité du jeu présenté, mais cela ne se concrétise pas toujours par des victoires, comment l'expliques-tu?
Tout dépend de la notion de performance que l’on conçoit. Si la performance se résume à gagner des matches, la finalité du jugement est simple : on est bon si on gagne, nous sommes mauvais si nous perdons. L’entre-deux n’existe pas.

Si nous tombons dans un groupe relevé, les résultats ne seront pas les mêmes que si nous tombons dans un groupe abordable. La performance ne sera pas la même alors que finalement le cadre sportif est resté le même. Avec cette approche, le rapport lié à la performance sera toujours insuffisant. Le joueur ne sera jamais heureux. L’entraîneur décidera de faire jouer uniquement les meilleurs à chaque match et construira son modèle de jeu autour de quelques joueurs. Ce n’est pas notre approche.

Au contraire, nous prenons le pari de donner de l’expérience à tous les joueurs dans un projet de jeu collectif clair, quitte à se mettre en difficulté à court terme et perdre des matches. Cette conviction demande de la confiance et du temps. Elle nous a permis d’évoluer depuis la saison passée sur tous les niveaux de jeu régionaux jusqu’à présent.

L’apprentissage est un processus long, singulier et non-linéaire. Les bénéfices à tirer n’apparaîtront peut être pas les prochains mois ou les prochaines années mais émergeront grandement avec le temps. Il y a des éléments qui dépendent de nous et d’autres non. Nombreux sont les paramètres imprévisibles (adversaires, scores, blessures, état mental, etc.) sur lesquels nous avons très peu de contrôle. Il est préférable de rester focaliser sur le cadre moral, les contenus d’entraînements, l’état d’esprit des équipes et accompagner les joueurs calmement dans leur construction.

Où en est le développement de la section féminine pour sa deuxième année d'existence?
L’équipe féminine connaît une croissance remarquable cette saison. En août, elle comptait 16 joueuses, et ce nombre est passé à 24 aujourd’hui. Ce succès nous oblige malheureusement à limiter les nouvelles inscriptions pour maintenir la qualité de la formation.

Côté encadrement, nos deux nouveaux entraîneurs, Adriano De Pierro et David Bergien, offrent un accompagnement formidable, avec mon appui. Le modèle que nous avons mis en place, basé sur le football loisir et le futsal, s’avère parfaitement adapté à la formation de joueuses débutantes. Si cette dynamique de croissance se poursuit, il sera nécessaire d'envisager de nouvelles opportunités pour le développement du secteur féminin.